Nuclear pre‐mRNAs must be precisely processed to give rise to mature cytoplasmic mRNAs. This maturation process, known as splicing, involves excision of intron sequences and ligation of the exon sequences. One of the major problems in understanding this process is how splice sites, the sequences which form the boundaries between introns and exons, can be accurately selected. A number of studies have defined conserved sequences within introns which were later shown to interact with small nuclear ribonucleoproteins (snRNPs). However, due to (...) the simplicity of these conserved sequences it has become clear that other elements must be involved and a number of studies have indicated the importance of secondary structures within pre‐mRNAs. Using various examples, we shall show that such structures can help to specify splice sites by modifying physical distances within introns or by being involved in the definition of exons and, lastly, that they can be part of the regulation of alternative splicing. (shrink)

Digitale Technologien sind nicht mehr Teil utopischer oder dystopischer Beschreibungen, sondern selbstverständlicher Teil der heutigen Lebenswelt. Diese bildet den Boden für Sozialisations-, Bildungs- und Erziehungsprozesse. Im Zentrum des Bandes steht diese postdigitale Alltäglichkeit, die sich begleitet von Sachzwängen, Ernüchterungen, Normalisierungen und Pragmatik etabliert hat und hier bildungstheoretisch reflektiert wird. Untersucht werden lebensweltliche Differenzerfahrungen, die sich aus der konkreten Praxis und ihren Brüchen ergeben, hinsichtlich bedeutsamer Fragen nach Formen und Orten pädagogischen Handelns, nach Erfahrbarkeit von Anderen und Anderem, nach Verantwortung, Sozialität, (...) Subjektivität und Unbestimmtheit. Der Band zielt auf eine Aktualisierung bildungstheoretischen Denkens, das sich anschlussfähig erweist an lebensweltliche Bezüge in einer sich rasch verändernden Welt. (shrink)

English summary: Bonaventurian thought is indeed a monadology. This book makes use of Foucauldian archaeology in order to present the monadological discourse. Further, it provides a solution to the archaeological questions that relate to subject, object, and speech which reappear systematically in Bonaventure's texts. Further, as Bonaventure did not write a treaty of monadology, and as far as his monadology is only the result of his thought and practice, this book must be understood, instead, as a rewriting of his monadology. (...) French description: La pensee bonaventurienne est une monadologie. Son principe n'est pas l'unite indivisible de la monade, comme dans la monadologie leibnizienne, mais la ressemblance avec une tri-unite, la Trinite creatrice que tous les etres expriment a leur maniere. Le cadre de cetteexpression qui ne doit rien a une harmonie preetablie, releve d'unehierarchie qui, ordonnee a la Trinite, comprise comme modele exemplairede toutes les creatures qui en sont les images, necessite l'engagement d'un sujet libre qui peut s'y refuser. Cette etude use de l'archeologie foucaldienne et presente le discours monadologique qui articule le sujet et l'objet en tant que monades, comme solution a la problematique archeologique qui articule sujet, objet et discours. Enfin, dans la mesure ou Bonaventure n'a pas ecrit de traite monadologique et que sa monadologie est la resultante de sa pensee et de son exercice, ce livre doit etre compris comme une reecriture de sa monadologie. (shrink)

Pourquoi accorder un rôle essentiel à la délibération publique dans le choix des normes éthiques et politiques guidant les sciences? À partir d’un débat récent en économie du bien-être, cet article soutient que l’introduction de normes éthiques et politiques en sciences doit respecter le principe de neutralité procédurale, et qu’une délibération publique bien encadrée respecte ce principe. Je présenterai deux raisons de croire que les sciences doivent respecter la neutralité procédurale. Le premier argument est lié au rôle que devrait jouer (...) l’examen libre et critique dans le développement des sciences. Le second argument repose sur l’idée que les sciences devraient être sensibles aux procédures présentant le meilleur potentiel épistémique. Pour ces deux raisons, si elle prend position en faveur d’idéaux normatifs, l’économie du bien-être devrait se tourner vers une approche délibérative, rationnelle et impartiale pour y parvenir. (shrink)

Siguiendo su idea de la tarea del crítico, Walter Benjamin hace surgir imágenes de felicidad de Calderón en el paisaje “originario” en ruinas de Gryphius: la estrella fugaz del barroco español brilla, intermitente, en las tinieblas demoníacas del barroco silesio. El barroco no encuentra así su verdad sino en la inversión dialéctica de su melancolía alegórica en el momento simbólico de la redención. Intento demostrar cómo se manifiesta, en Origen del drama barroco alemán, una dialéctica figurativa suspendida entre símbolo y (...) alegoría, melancolía y redención, precursora das “imágenes dialécticas” que van a polarizar las fantasmagorías capitalistas entre alegoría y utopía. (shrink)

Aristotle, as well, places che species in che position of predícate, but he does so in Metaphysics Z4, in a search that, beyond the seizing of che quiddity, attains in Z 17 the substance as cause through the form of its model of being: in itself, separate and one. Failing to recognise chis approach, che substitution by Porphyre of the species and the difference for the definition, reinforce this misreading for centuries, thus impedíng the passage, wíth Met. H, from what (...) completes the definition: the difference, to what, beyond che form, constitutes che first completion of the substance: its act of being. (shrink)

El presente ensayo sostiene que los principios de justicia de Rawls proporcionan una fundamentación normativa para la teoría de los stakeholders. Los principios articulan (en un nivel abstracto) los derechos de los ciudadanos; estos derechos crean intereses en todos los aspectos de la sociedad, incluyendo el ámbito de la actividad económica; y, por lo tanto, los stakeholders –en calidad de ciudadanos–tienen intereses legítimos en dicho ámbito. Así, la obra de Rawls nos obliga a fundamentar cuestiones de la ética de la (...) empresa en la filosofía política: los derechos e intereses de los stakeholders (que son los derechos e intereses de los ciudadanos en la esfera económica) están protegidos en el nivel institucional, por lo que no pueden venir determinados por los directivos ni las corporaciones. (shrink)

Dans divers textes autobiographiques, Paul Tillich (1886-1965) évoque laconiquement ses années de formation comme placées sous le signe d'une renaissance de l'idéalisme allemand. En quoi cette renaissance consiste-t-clic et quel est son impact sur l'oeuvre d'un des théologiens protestants les plus lus et les plus commentés de sa génération? C'est l'enquête que mène Marc Boss dans ce livre qui fera date. Il y montre comment Tillich combine les positions systématiques de Fichte et de Schelling en une " ellipse à (...) double foyer" pour accomplir l'une des intentions fondamentales du criticisme kantien : concevoir une philosophie de la religion qui ne ferait qu'un avec le système de la liberté. Cette enquête sur les sources de la pensée de Tillich est par conséquent aussi une contribution importante à l'interprétation de ces figures majeures de la philosophie que sont Fichte et Schelling. Elle met enfin en évidence un pan encore peu connu de la réception de la philosophie allemande classique dans les premières décennies du XXe siècle. (shrink)

Il y a dans la violence que doivent aujourd’hui affronter nos sociétés une dimension propre à la langue. Quiconque a fait l’apprentissage de l’éducation doit reconnaître au creux de sa propre expérience la manière dont la langue façonne, modèle, impose. Quant au XXe siècle, il s’est chargé de nous montrer comment la langue peut condamner à une mort certaine. C’est cette dimension propre au langage que se propose d’explorer le philosophe Marc Crépon, convaincu que le nœud de toute violence (...) tient d’abord dans la langue et l’usage que nous en avons. S’il chemine avec Kafka, Lévinas, Singer ou Derrida, ce n’est pas seulement parce que chacun d’entre eux s’est en son temps insurgé contre les détournements de la langue, préludes aux plus grands crimes commis contre l’humanité, constituant un réservoir d’expériences, pour prévenir les prochains massacres. C’est aussi parce que leur œuvre affirme la vocation de l’écriture : celle qui fait de la littérature et de la philosophie l’arme ultime pour démasquer, au coeur de la langue, la violence et la haine dont celle-ci est porteuse. Affirmer la vocation de l’écriture, c’est retourner la langue contre elle-même, désamorcer ses potentialités meurtrières en l’ouvrant à l’échange, à la responsabilité, à l’humanité, quand celle-ci se fixe autrui et le monde comme buts. Normalien, agrégé de philosophie, Marc Crépon est directeur de recherches au CNRS et directeur du département de philosophie à l’École normale supérieure. Il a notamment publiéLe Consentement meurtrier. (shrink)

This article aims at presenting the concept of “phantasmagorical interpellation”. This theoretical effort is inspired by Walter Benjamin’s concept of “phantasmagoria” and Louis Althusser’s concept of “ideological interpellation”. The proposal is to ally their respective philosophical work-in-progress in their “anthropological” and “aleatory” materialisms in order to provide a socio-political analysis of today’s capitalist aesthetics as displayed in postmodern architecture or the design of everyday life. The aim is also to open new perspectives of resistance to the normativity of the consumer (...) imaginary using a critical interpretation of cultural creations which, following the inspiration of both authors, could reveal a new subject history capable of burst onto the scene of history. (shrink)

On a tendance à voir une sorte de hiatus entre la communication politique moderne et les différents aspects du rituel qui ont jusqu'ici prévalu dans les sociétés traditionnelles. Cet article montre que l'apparition de ces nouvelles formes de communication politique n'implique pas mécaniquement la disparition de pratique liées à toute une conception de la vie publique ; loin qu'il y ait réellement antinomie entre le travail rituel et l'utilisation des médias, ceux-ci favorisent l'émergence de nouvelles formes qui combinent les referents (...) anciens et les procédures modernes. La recherche présentée ici résulte d'une enquête sur la vie politique locale dans un département français (l'Yonne) et sur les pratiques symboliques d'hommes politiques d'envergure nationale, tel le président Mitterrand. L'auteur analyse d'un point de vue anthropologique les rituels de consensus et les rituels d'affrontement pratiqués dans notre société. Si les rites d'affrontement sont profondément transformés dans leur forme et leur contenu, les rites consensuels perdurent, et trouvent dans les médias un prolongement, une chambre d'écho. Par ailleurs, de nouveaux rites surgissent qui combinent tradition, dimension religieuse et stratégie de communication. (shrink)

Dans leurs réflexions sur la sécularisation de l’hébreu comme sur la traduction de la Bible en allemand, Rosenzweig et Scholem redoutaient la possibilité que la langue perde sa vocation à délivrer un enseignement et une consolation. Il y allait du pouvoir magique des mots. C’est à l’analyse des conditions de transmission de ce pouvoir dans et par les langues, y compris profanes, que cette étude est consacrée.L’héritage des languesIn his thoughts on the secularization of the Hebrew as well as in (...) the translation of the Bible into German, Rosenzweig and Scholem question the possibility that language loses its vocation to deliver a lesson or a consolation. They dealt with the magic power of words. This is an analysis of the conditions of transmission of this power by and for the languages, including the profane. (shrink)

Traducción al español del artículo de Marc Richir «Phénoménologie et poésie», publicado en Serta: Revista Iberorrománica de Poesía y Pensamiento Poético, n.º 4, 1999, pp. 407-420. El artículo propone articular (comparando y diferenciando) la reflexión fenomenológica sin conceptos, propia de la fenomenología (que convoca esencias fenomenológicas), y la reflexión estética sin conceptos, en que se basa la poesía (que convoca categorías como singularidad y acontecimiento). El lugar de la afectividad en ambos tipos de reflexiones es uno de los factores (...) dirimentes. Por último, el autor aborda la cuestión de lo sublime y del esquematismo de la fenomenalización, al margen de toda intriga pulsional y psicoanalítica. (shrink)

Que quelque chose de notre " nature humaine " se trouve étrangement éclairé par l'analyse phénoménologique des rapports complexes entre phantasia, imagination et affectivité, telle est l'énigme qui traverse ce livre comme un fil rouge. Autant la phénoménologie comme telle s'occupe des phénomènes en leur statut transcendantal, autant la précision qui leur est apportée par la prise en compte de leur dimension imaginative et affective, conduit-elle à délimiter, à l'intérieur de la phénoménologie, le champ de l'anthropologie phénoménologique. Et, à l'intérieur (...) de ce champ, les psychopathologies sont un véritable révélateur. Les analyses phénoménologiques qui en sont proposées ici conduisent à prendre la mesure, souvent démesurée, de l'homme, et à affiner en retour les structures que la phénoménologie dégage pour sa part. Analyses en zigzags ou en spirale qui permettent de voir et de décrire les rivages d'une terre, mais qui est une terra incognita : la nôtre. Voyage long, difficile, aventureux où l'énigme reste entière mais a changé de visage. Alors qu'il y a quelque chose de non humain dans la rationalité, et qui a tant séduit la tradition philosophique, dans le champ qui se découvre ici, l'imagination, dans ses rapports complexes avec l'affectivité, paraît, en écho à Nietzsche, humaine, trop humaine. Lieu d'illusions multiples, affectives, mais aussi axiologiques, au plus loin de toute idéologie et de toute évaluation, toutes deux ratiocinantes, au plus près d'une reprise lucide des horizons symboliques de l'institution symbolique dans laquelle nous vivons et qui nous fait vivre. La question est peut-être finalement: qu'est-ce que vivre, et vivre humainement? Vivre, et non pas être? (shrink)

Les platoniciens se sont beaucoup souciés de définir de quoi il y a des formes. À l’époque de Syrianus et Proclus, une réponse s’est imposée : des substances naturelles et universelles, ainsi que de leurs perfections et propriétés constitutives. Si Simplicius suit cette ligne directrice, le contexte de ses commentaires le conduit à clarifier certains points aveugles. Cet article examine en quoi le monde et quelques formes connexes lui offrent l’occasion d’interroger le critère de l’universalité. Il montre que ses modifications (...) résultent d’une différence de contexte exégétique mais sans s’y limiter. Résoudre la difficulté posée par Aristote l’amène à développer une théorie qui, contrairement à ses prédécesseurs, évite de postuler une hiérarchie des formes ou une forme pour certains individus. (shrink)

Qu'y a-t-il de commun entre le personnage du Marchand de Venise de Shakespeare, Portia, le philosophe de la démocratie moderne, Spinoza, et le penseur de l'inconscient, Freud? Ils inventent tous les trois une manière " marrane " d'être juif, en jouant la comédie de l'universalité pour laquelle ils cryptent ce qu'ils cherchent. Persécutés par l'inquisition, obligés de mimer la vie chrétienne, les Marranes portent en eux et au-delà un double jeu, une comédie judéo-chrétienne. Il ne s'agit pas pour eux d'une (...) nouvelle religion, mais d'un secret et de nouvelles Lumières qui constituent peut-être un signe adressé aux temps à venir. La scène judéo-chrétienne, habitée par les Marranes, est comme l'inconscient de la démocratie européenne, elle a été enterrée par l'histoire et on a tenté d'effacer les traces. Les Marranes déjouent le trait d'union judéo-chrétien, en rejouant les équivoques des épîtres de Saint Paul. Ils nous invitent à repenser et à subvertir le théâtre qui commande, depuis ces épîtres, la pensée politique (notamment celle du sacrifice et de la guerre) et à libérer une tout autre idée de la démocratie : une vie libérée de la politique religieuse et de la religion politique (qui se développent, aujourd'hui, sur l'économie abyssale de la dette, de la pauvreté et de la misère). Les Marranes nous obligent aussi à interroger la philosophie contemporaine qui oscille entre l'anamnèse et l'amnésie du théâtre judéo-chrétien de la pensée politique. (shrink)

Se abordan aquí algunas dificultades de la ‘psiquiatría fenomenológica’ directamente en relación con la aprehensión de las patologías ‘psíquicas’ o ‘mentales’ dentro de un modelo de ‘normalidad’ derivado de la psicología del siglo XIX de inspiración filosófica. Desde el concepto de ‘sospecha’ freudiano, los estudios de las patologías mentales de Binswanger, los análisis de algunos problemas nucleares sobre la síntesis pasiva husserliana, Richir pretende explorar una nueva ‘vía’, más allá de los límites de la psiquiatría fenomenológica, que incluya, de manera (...) cuasi estructural, las formas de temporalización y espacialización que funcionan en las ‘flexiones’ patológicas del Dasein. En otras palabras, trata de relacionar sistemáticamente la temporalización/espacialización husserliana, entendida como síntesis pasiva, con la filosofía de la afectividad, de la Befindlichkeit heideggeriana, que pone en juego la dimensión de una pasividad originaria del Dasein, entendida bajo el signo de facticidad. Para ello, Richir comenta detallada y magistralmente el conocidísimo §29 de Ser y Tiempo, con el objetivo no solo de captar la matriz transcendental de la división interna de la Stimmung y de la Verstimmung sino, también, mostrar justamente cómo puede logarse, por un lado, cierta articulación de lo que Husserl denomina como síntesis pasiva de la temporalización con la Stimmung y la Befindlichkeit heideggerianas y, por el otro, una posible vía de articulación entre Stimmungen normales y V erstimmungen patológicas, esto es, de una división interna a la Stimmung que haga posible al menos la versión patológica en la Verstimmung. (shrink)

Encontramos en este texto las consideraciones arquitectónicas de algunas cuestiones metafísi- cas en torno a la indisociabilidad entre tiempo- espacio-fenómeno y el tratamiento del mundo como horizonte, como Lichtung y fenómeno. Desde algunos pasajes de Welt und Endlichkeit de Eugen Fink, en su relación con Kant y Heidegger, Richir cuestiona justamente por el carácter de la Lichtung, por su posibilidad como ilusión transcendental y la necesidad de identificarla, como lo señala claramente Fink, con el mundo mismo. Habrán, entonces, en el (...) mundo, fenómenos-de-mundo, heterogéneos o irreductibles a las cosas, los acontecimientos y los entes. Estos fenómenos, intrínsecamente ‘cosmológicos’, en el sentido de Fink, en tanto fenómenos-de-mundo, son, en efecto, inasimila- bles para los entes (cosas o acontecimientos), en la estricta medida en que pueden por principio reabsorberse en la presencia. (shrink)

Jacques Derrida a introduit la différance et la trace pour déconstruire la métaphysique du présent vivant et le sujet qui en constitue le suppôt. Il a mis la philosophie hors de ses gonds en posant la question de la spectralité (fidélité à Hamlet) et en inventant une pensée intempestive de l'à venir (fidélité à Nietzsche). C'est cette double généalogie (hamléto-nietzschéenne) qui donne son titre au présent recueil : Jacques Derrida, la philosophie hors de ses gonds. Les contributions qui y sont (...) réunies balisent l'immense chantier qu'il a ouvert. Elles visent à soustraire sa pensée aux menaces (forclusion, refoulement, oubli pur et simple) qui pèsent aujourd'hui sur elle, et à renouveler la lecture de ses écrits. Sillonnée par les trains d'affaires fenêtres bloquées, attachés-cases et complets-cravates, l'Europe, jadis aimée d'un dieu, n'est plus désormais qu'un "Espace" fait de plusieurs autres empilés ou entrecroisés (espace économique, espace technologique, espace judiciaire c'est-à-dire policier, espace idéologico-moral), et régi par l'espace virtuel du World Wide Web et de ses Big Data. Soit, au total, l'espace de la répression de la possibilité même de vivre et de penser. Trans-Europ-Repress, dans son jargon désorthographié, dit la chose comme elle est, et accueille des textes ayant assez de force pour dévoiler et combattre la gestion de l'impossible qui accable notre présent et plus encore pour parturier cet avenir d'après-la-fin dont le goût marin se répand dans nos imaginations."--Back cover. (shrink)

De 1950 à 1955, le psychologue et épistémologue suisse Jean Piaget s’attelle à la création d’un nouveau lieu de savoir à Genève, le Centre International d’Épistémologie Génétique. Ce Centre fait aboutir un projet de jeunesse de Piaget, dont les fondements théoriques sont donnés dans son ouvrage de 1950 en trois volumes, l’Introduction à l’épistémologie génétique. Mais il y a loin de la théorie à la réalisation pratique. Pour cela, pris dans un mouvement allant de Genève vers l’étranger, dès 1952, Piaget (...) voyage dans toute l’Europe tant pour y présenter ses travaux et son projet que pour se lier avec de nombreux savants de toutes disciplines. Lors de ces voyages, il explore de nombreux modèles de centres et de regroupements d’acteurs en philosophie des sciences, sciences humaines et épistémologie, à Paris, Zurich, Manchester, Milan, Oslo, Amsterdam, Bruxelles et ailleurs. Quatre axes géographiques vont devenir déterminants pour fournir les principaux contingents d’acteurs qui interviendront au Centre durant sa première décennie. Piaget a également pris soin de s’assurer le soutien financier de la Fondation Rockefeller à New York, d’une part pour ses premières explorations et d’autre part pour l’ouverture du Centre en octobre 1955. L’article examine ainsi les conditions de création d’un lieu du savoir durant les premiers temps de la guerre froide dans ses relations avec les circulations scientifiques, et la genèse d’une nouvelle centralité valide pour l’épistémologie mise en pratique comme discipline scientifique. (shrink)

De 1950 à 1955, le psychologue et épistémologue suisse Jean Piaget s’attelle à la création d’un nouveau lieu de savoir à Genève, le Centre International d’Épistémologie Génétique. Ce Centre fait aboutir un projet de jeunesse de Piaget, dont les fondements théoriques sont donnés dans son ouvrage de 1950 en trois volumes, l’Introduction à l’épistémologie génétique. Mais il y a loin de la théorie à la réalisation pratique. Pour cela, pris dans un mouvement allant de Genève vers l’étranger, dès 1952, Piaget (...) voyage dans toute l’Europe tant pour y présenter ses travaux et son projet que pour se lier avec de nombreux savants de toutes disciplines. Lors de ces voyages, il explore de nombreux modèles de centres et de regroupements d’acteurs en philosophie des sciences, sciences humaines et épistémologie, à Paris, Zurich, Manchester, Milan, Oslo, Amsterdam, Bruxelles et ailleurs. Quatre axes géographiques vont devenir déterminants (Paris, Manchester, Bruxelles, Amsterdam) pour fournir les principaux contingents d’acteurs qui interviendront au Centre durant sa première décennie. Piaget a également pris soin de s’assurer le soutien financier de la Fondation Rockefeller à New York, d’une part pour ses premières explorations et d’autre part pour l’ouverture du Centre en octobre 1955. L’article examine ainsi les conditions de création d’un lieu du savoir durant les premiers temps de la guerre froide dans ses relations avec les circulations scientifiques, et la genèse d’une nouvelle centralité valide pour l’épistémologie mise en pratique comme discipline scientifique. (shrink)

Quand on a renoncé à démontrer l'existence de Dieu ou l'immortalité de l'âme, est-il encore rationnel de postuler que Dieu existe ou que l'âme est immortelle? Peut-on croire rationnellement dans l'incertitude la plus totale? Jean-Marc Ferry montre précisément en quoi la religion réflexive le permet. Celui qui s'y engage ne se prévaut d'aucun accès privilégié à la vérité. Au départ, cet engagement procède moins d'une croyance que d'une résolution. Il s'agit, en effet, d'un acte de pure liberté, dépourvu d'assise, (...) acte risqué qui fait que l'on accorde ou non sa confiance au réel. Ensuite seulement, entre l'athée et le croyant, les expériences pourront être confrontées ; et c'est quand l'un et l'autre assument pleinement leur absolue ignorance métaphysique que raison et religion peuvent enfin être conciliées. (shrink)

La refundición de la fenomenología que hemos emprendido desde las Meditaciones fenomenológicas (1992) nos ha conducido, aquí, a reexaminar la cuestión de la apercepción transcendental y la del cogito transcendental tal y como se conoce en Husserl. La problemática de la fenomenalización y del esquematismo fenomenológico de los fenómenos como nada más que fenómenos conducen a su descomposición en tres registros arquitectónicos, cuya estructura común es siempre la de una discordancia en la concordancia: el registro fuera del lenguaje con sus (...) proto-temporalizaciones inestables, el registro del lenguaje con sus temporalizaciones en presencia sin presente asignable, y el registro propiamente husserliano de los sentidos intencionales, temporalizándose en presentes. En este contexto, se examina la cuestión de la Stiftung propia de los a priori eidéticos husserlianos. (shrink)

Cuando se trata de música, la palabra «percepción» debe ser puesta entre paréntesis fenomenológicos: no puede tratarse ni de una sucesión de sonidos en la que cada uno de ellos estaría presente, ni de una especie de integral de dicha sucesión (según un modelo matemático), sino, más bien, una vez puesta en suspenso la realidad material del sonido, de una «percepción» a través de la phantasia (que no es imaginación sino puesta en imagen) de aquella extraña «realidad» (Sachlichkeit) inmaterial que (...) es la música en tanto fenómeno de lenguaje ―la cual dice algo distinto de sí misma en tanto puramente sonora al temporalizar el sentido (o los sentidos) en una presencia haciéndose y sin presente asignable, más allá de los límites de tal o cual lengua musical instituida. En ese sentido, el compositor, si es verdaderamente creativo, busca decir algo, mientras que el espectador entiende la música a través de una mímesis activa, no especular y desde dentro, y, finalmente, el intérprete es el mediador que, a través de su propia mímesis, del mismo tipo, reinterpreta la música al fundir su propio cuerpo viviente y su afectividad ―y así sobrepasa tanto la «mecánica» de su cuerpo físico como las afectaciones virtuosas de su narcisismo. En consecuencia, la música no tiene nada que ver con la producción y la recepción físicas y psíquicas de señales. (shrink)

Traducimos al español el artículo de Marc Richir «Du rôle de la phantasia au théâtre et dans le roman», publicado en la revista Littérature, n.º 132 en diciembre de 2003. El artículo empieza conceptuando la diferencia fenomenológica entre phantasia e imaginación según Husesrl. Más adelante, el autor se detiene en el examen de la llamada phantasia «perceptiva», distinta tanto de la percepción como de la imaginación. La phantasia «perceptiva» le permite a Richir, junto a Husserl, abordar el análisis fenomenológico (...) del teatro y de sus paradojas, necesario preámbulo al análisis de lo que está en juego, fenomenológicamente, tanto en la escritura como en la lectura de una novela. (shrink)

En 1987 K. Lippincott y D. Pingree publicaron una primera edición latina junto a una traducción inglesa del tratado bilingüe árabo-latino del s. XV De imaginibus caelestibus, escrito originariamente por el andalusí Ibn al-?atim en el s. X. El trabajo que se presenta aquí pretende completar al precedente con una edición del texto árabe, su traducción al español y añadir algunas interpretaciones a las posibles fuentes de la imaginería talismánica. En este breve tratado de astromagia, Ibn al-Hatim se dedica principalmente (...) a describir veintiocho talismanes, relacionados con las mansiones lunares, y sus propiedades mágicas. (shrink)

? +? il annonce? c’est la dernière fois que nous participons à un exercice volontaire vis-à-vis de la Grèce? =? il y a un temps pour tout? le temps? du volontarisme est terminé? +? un défaut total de la Grèce serait tout à fait gérable pour la banque nationale de Paris Paribas? +? il affirme? la banque se laisse une belle marge de manœuvre pour rémunérer ses actionnaires? +? sur le visage d’Ernesto? est visible le visage de Palden Choetso? nonne (...) tibétaine? elle s’immole par le feu. (shrink)

L’article fournit un exemple concret des possibilités qu’ouvre l’exploration des données numérisées, et notamment de la Toile, en matière de morphologie dérivationnelle. Il y a une soixantaine d’années, en se fondant sur un exemple unique (silvio-pelliqueste), Edouard Pichon avançait l’hypothèse qu’en contexte vélaire, le suffixe –esque pouvait, par un phénomène de dissimilation préventive, se voir remplacé par la finale –este. Depuis, aucun argument n’était venu étayer cette hypothèse, sinon peut-être des remarques hésitantes de Zwanenburg (1975) et de Björkman (1984) sur (...) la difficulté de trouver des dérivés en –esque après vélaire. Les données réunies confirment que l’adjonction de –esque à une base dont la dernière syllabe comporte une vélaire engendre des tensions dissimi-latives. Lorsque le contexte s’y prête, ces tensions se manifestent tantôt par l’effacement de certaines vélaires finales, tantôt par le maintien inattendu d’une voyelle finale précédée d’une vélaire. Elles se manifestent aussi, comme l’avaient entrevu nos prédécesseurs, par une moindre productivité de cette suffixation après les radicaux en vélaire. Dans l’établissement de ces résultats, l’utilisation d’un outil permettant de récupérer automatiquement sur la Toile des néologismes en fonction de leur terminaison, s’est révélée déterminante. Les recherches automatisées ont joué aussi un rôle capital quand il s’est agi de trouver des dérivés en ‑este et de montrer que ce suffixe n’était utilisé productivement qu’après vélaire, conformément à la conjecture de Pichon. (shrink)

L’article fournit un exemple concret des possibilités qu’ouvre l’exploration des données numérisées, et notamment de la Toile, en matière de morphologie dérivationnelle. Il y a une soixantaine d’années, en se fondant sur un exemple unique (silvio-pelliqueste), Edouard Pichon avançait l’hypothèse qu’en contexte vélaire, le suffixe –esque pouvait, par un phénomène de dissimilation préventive, se voir remplacé par la finale –este. Depuis, aucun argument n’était venu étayer cette hypothèse, sinon peut-être des remarques hésitantes de Zwanenburg (1975) et de Björkman (1984) sur (...) la difficulté de trouver des dérivés en –esque après vélaire. Les données réunies confirment que l’adjonction de –esque à une base dont la dernière syllabe comporte une vélaire engendre des tensions dissimi-latives. Lorsque le contexte s’y prête, ces tensions se manifestent tantôt par l’effacement de certaines vélaires finales, tantôt par le maintien inattendu d’une voyelle finale précédée d’une vélaire. Elles se manifestent aussi, comme l’avaient entrevu nos prédécesseurs, par une moindre productivité de cette suffixation après les radicaux en vélaire. Dans l’établissement de ces résultats, l’utilisation d’un outil permettant de récupérer automatiquement sur la Toile des néologismes en fonction de leur terminaison, s’est révélée déterminante. Les recherches automatisées ont joué aussi un rôle capital quand il s’est agi de trouver des dérivés en ‑este et de montrer que ce suffixe n’était utilisé productivement qu’après vélaire, conformément à la conjecture de Pichon. (shrink)

I argue that Berkeley has reasonable grounds for believing both that (a) the supposition of the existence of material substance leads to atheism and (b) endorsing immaterialism provides a better support for the Christian faith than any rival that posits the existence of matter. Together, those claims lead to the conclusion that if one wants to be a Christian, there is good reason to think that one ought to be an immaterialist. Je montre que Berkeley a raison de croire que (...) l'existence de la matière conduit à l'athéisme et que la reconnaissance de l'immatérialisme donne un meilleur support à la croyance chrétienne que n'importe quelle autre assertion qui défend l'existence de la matière. Ensemble ces thèses mènent à la conclusion que pour qui veut être chrétien, il y a une bonne raison de croire qu'il faut être immatérialiste. (shrink)